Bourse de Journalisme Afrique de l’Ouest
Nous sommes heureux d'annoncer le lancement d'une nouvelle bourse visant à soutenir les journalistes dans l'investigation des économies illicites et de l'instabilité en Afrique de l'Ouest. L'initiative recherche des propositions pour des enquêtes approfondies, spécifiquement en provenance du Ghana, de la Côte d'Ivoire, du Togo, du Bénin et du Nigeria. Date limite : 20 août 2024.
Bourse de Journalisme Afrique de l’Ouest
La Bourse de la Résilience fait partie du Fonds de Résilience de l’Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée (GI-TOC), qui offre des subventions et un soutien aux personnes et aux organisations de la société civile qui s'efforcent de contrer les effets de la gouvernance criminelle et de la violence dans le monde.
Nous sélectionnerons et soutiendrons sept propositions afin d’étudier différents contextes d’économies illicites et d’instabilité par le biais des mécanismes suivants :
Bourses : Cette bourse vise à remédier au manque de soutien financier des journalistes en accordant des subventions de €8 000 à chaque candidat retenu qui soumettent des propositions réussies établissant un lien entre la criminalité organisée et les questions d’instabilité.
Renforcement des capacités : Les bénéficiaires auront accès à des sessions de renforcement des capacités spécialement conçues. Le Fonds de Résilience fournira à chaque boursier un mentor qui l’aidera à relever les défis spécifiques auxquels il est confronté et lui offrira des occasions de mieux faire connaître son travail. Les agents de liaison du Fonds de Résilience soutiendront les boursiers en leur fournissant une assistance technique individuelle en matière de gestion de projet, si nécessaire.
Réseautage et collaboration : Les boursiers auront l’occasion de se rencontrer virtuellement lors d’ateliers, de formations et de dialogues organisés par le Fonds de Résilience, l’Observatoire Ouest-Africain des Économies Illicites de GI-TOC et nos partenaires. Ils seront invités à rejoindre la Plateforme Communautaire du Fonds de Résilience, ce qui leur donnera accès aux opportunités de financement, aux dialogues mondiaux et à l’engagement multilatéral après la fin de la bourse. Il peut y avoir des opportunités d’engagement en personne.
Soutenir les journalistes dans leurs enquêtes sur les économies illicites et l’instabilité
Cette bourse fait partie d’un programme intitulé « Soutien à l’atténuation des effets déstabilisateurs du crime organisé transnationale (M-TOC) », qui associe des réponses traditionnelles en matière de sécurité à des mesures de résilience prises par les communautés, éclairées par la recherche de pointe et le journalisme d’investigation sur l’intersection entre les économies illicites et l’instabilité. M-TOC est un projet de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CDEAO) commandé par le ministère fédéral allemand des Affaires étrangères, mis en œuvre par la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH, et l’Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée (GI-TOC), de 2024 à 2025.
La situation sécuritaire s’est détériorée dans une grande partie de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel. La région a connu une recrudescence des coups d’État et l’influence croissante des groupes armés non étatiques, notamment des réseaux criminels, des extrémistes violents et des insurgés. Ces groupes consolident leur influence territoriale et étendent leurs zones d’opération. Les économies illicites, telles que l’extraction illégale d’or, le vol de bétail, le trafic d’armes et les enlèvements, en particulier dans les zones frontalières, jouent un rôle essentiel dans cette dynamique.
Les journalistes jouent un rôle essentiel dans la compréhension par les communautés et les décideurs politiques de la dynamique qui sous-tend ces économies illicites en rendant compte de la relation entre les économies illicites et les conflits, ce qui est essentiel pour élaborer des réponses aux conflits qui tiennent compte de la criminalité.
Les bourses visent à soutenir les journalistes locaux – dans la presse écrite et audiovisuelle – pour couvrir la dynamique locale des économies illicites, des conflits et de l’instabilité dans les zones septentrionales des pays ciblés. Les boursiers seront encouragés à utiliser une gamme de médias audiovisuels pour renforcer l’impact de leurs enquêtes et diversifier leurs résultats.
Critères de sélection
Cette bourse est destinée aux journalistes du Ghana, de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Bénin et du Nigeria. Les candidats doivent donc être basés dans l’un de ces pays et en être ressortissants. La préférence peut être donnée à ceux qui sont basés dans les régions septentrionales de ces pays ou qui y réalisent des reportages.
Les propositions doivent démontrer une compréhension claire des économies illicites au sein d’un écosystème de conflit, ainsi qu’une connaissance des paysages sociopolitiques locaux. Les candidats doivent également être conscients des risques de sécurité associés aux reportages sur ces sujets.
Le Fonds de Résilience invite les candidats de toutes origines ethniques, de tous âges, de toutes religions ou de toutes autres caractéristiques à poser leur candidature. Les candidats doivent avoir une maîtrise totale ou professionnelle de l’anglais ou du français.
Les candidats seront présélectionnés pour des entretiens sur la base des quatre critères suivants :
- Critère 1: Pertinence contextuelle
- Critère 2: Développment narratif
- Critère 3: Faisabilité de la solution
- Critère 4: Capacité à renforcer la résilience des communautés
Chaque boursier recevra un montant total de €8 000, payable en deux versements de €4 000. L’utilisation de ces fonds doit respecter strictement les principes de professionnalisme, d’intégrité et de transparence, être conforme au plan proposé dans la candidature, respecter les termes et conditions de la convention de subvention et être utilisée pour s’engager dans des activités de collaboration avec d’autres boursiers.
